En 1968, il crée une équipe de recherche associée au CNRS (ERA n°136) qu’il dirigera jusqu’en 1983. Cette unité deviendra le Département de Chimie Physique des Réactions (DCPR), qui fusionnera avec d’autres unités pour former en 2010 le LRGP. Membre de l’Académie Lorraine des Sciences, Michel Niclause a reçu le Prix Philippe Guye, le Prix Gegner et la Médaille Berthelot de l’Académie des Sciences et a été fait chevalier de la légion d’honneur.
Michel Niclause fut un éminent spécialiste de cinétique chimique homogène, en particulier radicalaire. Ses recherches touchent à des domaines aussi variés que les pyrolyses, les oxydations, les photo-oxidations et les combustions, les économies d’énergies et de matières, la lutte contre la pollution, l’agro-alimentaire, la biologie et même la médecine. Un de ses articles de 1978 a encore été cité en 2015.
Les règles de décompositions radicalaires, appelées bm, qu’il a identifiées avec Letort et leur collègue Belge, le professeur Paul Goldfinger, ont servi de base pour le développement de logiciels de génération automatique de mécanismes pour les réactions de pyrolyse et de combustion, en particulier les logiciels EXGAS à Nancy et SPYRO à Milan.
Grâce au renom du Professeur Niclause, plusieurs professeur étrangers sont venus passer leur année sabbatique à Nancy. Ainsi, le Professeur W.A. Noyes Jr. de l’Université du Texas à Austin a été accueilli en 1969, et le Professeur H.E. O’Neal de l’Université de San Diego en 1980-81.
Depuis son premier doctorant, René Martin, qui a ensuite fait toute sa carrière au DCPR comme professeur à l’Université Nancy I, nombreux sont ses anciens thésards qui ont occupé des postes à responsabilité à l’Université, au CNRS ou dans l’industrie. Parmi eux, François Baronnet, ancien Directeur de recherches au CNRS, a dirigé le DCPR durant 10 ans à partir de janvier 1989.