Michel NICLAUSE (1923-1997)

Professeur de renom en chimie générale à Nancy.

Né à Nancy, Michel Niclause a fait ses études au Lycée Henri Poincaré, puis à ENSIC dont il sort major de sa promotion en 1945. La même année, il débute une carrière universitaire en tant qu’assistant du Professeur Pierre Donzelot. C’est au laboratoire du laboratoire du Professeur Maurice  Letort, successeur de Donzelot, qu’il prépare sa thèse de doctorat. Soutenue en 1953, cette thèse sera intégralement imprimée et publiée par le Service de Documentation Technique de l’Aéronautique. Sa 1ère thèse s’intitule « Contribution à l’étude du mécanisme de la réaction lente entre l’oxygène et une substance organique gazeuse; l’exemple de l’acétaldéhyde » et la seconde «  Cinétique et mécanisme de décomposition des aldéhydes acétique et propionique gazeux ».Après sa thèse, Michel Niclause devient Maître de Conférences à l’ENSIC en 1954. De 1950 à 1955, il est aussi Chargé de Cours à l’Université de la Sarre en Allemagne. A tout juste 34 ans, Michel Niclause est nommé Professeur Titulaire dans la chaire de Chimie Générale de l’ENSIC, poste qu’il occupera jusqu’à sa retraite en 1983.

Michel Niclause au Congrès de la Société Chimique de France (Nancy 1984).
Michel Niclause au Congrès de la Société Chimique de France (Nancy 1984).

En 1968, il crée une équipe de recherche associée au CNRS (ERA n°136) qu’il dirigera jusqu’en 1983. Cette unité deviendra le Département de Chimie Physique des Réactions (DCPR), qui fusionnera avec d’autres unités pour former en 2010 le LRGP. Membre de l’Académie Lorraine des Sciences, Michel Niclause a reçu le Prix Philippe Guye, le Prix Gegner et la Médaille Berthelot de l’Académie des Sciences et a été fait chevalier de la légion d’honneur.

Michel Niclause fut un éminent spécialiste de cinétique chimique homogène, en particulier radicalaire. Ses recherches touchent à des domaines aussi variés que les pyrolyses, les oxydations,  les photo-oxidations et les combustions, les économies d’énergies et de matières, la lutte contre la pollution, l’agro-alimentaire, la biologie et même la médecine. Un de ses articles de 1978 a encore été cité en 2015.

Les règles de décompositions radicalaires, appelées bm, qu’il a identifiées avec Letort et leur collègue Belge, le professeur Paul Goldfinger, ont servi de base pour le développement de logiciels de génération automatique de mécanismes pour les réactions de pyrolyse et de combustion, en particulier les logiciels EXGAS à Nancy et SPYRO à Milan.

Grâce au renom du Professeur Niclause, plusieurs professeur étrangers sont venus passer leur année sabbatique à Nancy. Ainsi, le Professeur W.A. Noyes Jr. de l’Université du Texas à Austin a été accueilli  en 1969, et le Professeur H.E. O’Neal de l’Université de San Diego en 1980-81.

Depuis son premier doctorant, René Martin, qui a ensuite fait toute sa carrière au DCPR comme professeur à l’Université Nancy I, nombreux sont ses anciens thésards qui ont occupé des postes à responsabilité à l’Université, au CNRS ou dans l’industrie. Parmi eux, François Baronnet, ancien Directeur  de recherches au CNRS, a dirigé le DCPR durant 10 ans à partir de janvier 1989.